Communiqué de Sud-P.T.T. Gers
La Poste annonce le lancement d’un nouveau plan pour réduire les files d’attente intitulé « Contre toute attente ». Comme cette initiative ne s’attaque pas à la cause de l’attente, c’est-à-dire les sous-effectifs chroniques, elle ne sera pas plus concluante que celles qui l’ont précédée. Depuis la mise en place des 35 heures, les réorganisations se sont en effet succédé, avec comme résultat un allongement du temps d’attente. Il faut se souvenir que dès le début des années 2000, l’objectif était de réduire ce temps d’attente à un maximum de 5 minutes !
L’année dernière encore, la direction de La Poste avait trouvé « le moyen infaillible » pour éviter aux usagers d’attendre : ils pouvaient regarder sur Internet le temps d’attente dans leur bureau de poste. Malgré une communication intensive, seuls deux bureaux ont servi de test : Toulouse Mirail et Sarcelles, avec comme résultat un fiasco retentissant ! Concrètement, la direction de La Poste organise des « plans communication » régulièrement pour masquer son incurie !
Il est tout à fait révélateur qu’alors que la réorganisation des bureaux de Poste, TERRAIN, était prétendument censée mieux répondre aux attentes des clients, le temps d’attente moyenne a progressé de 4,2 % entre novembre 2005 et mars 2006!
La raison du départ en grève des huit bureaux de poste parisiens le 12 décembre est l’annonce de 21 suppressions d’emplois. Pourtant, quatre de ces bureaux sont classés en zone urbaine sensible (ZUS) et trois autres sont considérés comme « atypiques », c’est-à-dire qu’ils ne se situent pas en ZUS mais possèdent les mêmes caractéristiques, notamment pour ce qui concerne l’attente et le type de prestations (beaucoup de prestations sociales). Il est aussi à souligner que deux de ces bureaux font partie du plan « contre toute attente ». La mesure phare proposée par la direction pour ces bureaux est la mise en place d’une boutique où il sera possible d’acheter des bricoles : de qui se moque-t-on ?! L’autre mesure est la mise en place d’un responsable accueil dans la salle du public. Une solution certes un peu plus sérieuse mais qui a toutes les chances de rester inefficace, le rôle de ce dernier étant surtout de manager l’équipe et non d’assurer l’accueil du public ! Et sur la question de l’emploi, la direction refuse de négocier !
La grève de ce mois de décembre dans 8 bureaux de poste parisiens pour la défense de l’emploi n’est pas une première. Au total, ce n’est pas moins de 22 bureaux de la capitale qui auront été touchés par ce type d’action en 2006, les 20 bureaux de Montpellier et les bureaux des Bouches-du-Rhône l’auront aussi été, par exemple.
Que les grèves touchent prioritairement les bureaux des quartiers populaires n’est pas un hasard : ces bureaux ne sont pas la priorité de la direction de La Poste ! Son constat fait d’ailleurs froid dans le dos lorsqu’elle regrette la « cannibalisation de la charge guichet par des opérations à faible valeur ajoutée ».
Sa seule réponse est d’écarter les pauvres des bureaux en externalisant les prestations et en développant les automates ! Les propos d’un responsable affirmant qu’il est nécessaire « de faire coïncider les horaires de bureaux de poste avec les habitudes des clients CSP + (catégories socio-professionnelles supérieures) » est tout aussi révélatrice.
Pour le syndicat Sud-PTT du Gers, le renforcement des effectifs est un préalable à toute initiative consistant à réduire les files d’attente, en particulier dans les quartiers populaires, là où les besoins en termes de service public sont les plus importants et prioritaires.
Auch, le 22 décembre 2006
La Poste annonce le lancement d’un nouveau plan pour réduire les files d’attente intitulé « Contre toute attente ». Comme cette initiative ne s’attaque pas à la cause de l’attente, c’est-à-dire les sous-effectifs chroniques, elle ne sera pas plus concluante que celles qui l’ont précédée. Depuis la mise en place des 35 heures, les réorganisations se sont en effet succédé, avec comme résultat un allongement du temps d’attente. Il faut se souvenir que dès le début des années 2000, l’objectif était de réduire ce temps d’attente à un maximum de 5 minutes !
L’année dernière encore, la direction de La Poste avait trouvé « le moyen infaillible » pour éviter aux usagers d’attendre : ils pouvaient regarder sur Internet le temps d’attente dans leur bureau de poste. Malgré une communication intensive, seuls deux bureaux ont servi de test : Toulouse Mirail et Sarcelles, avec comme résultat un fiasco retentissant ! Concrètement, la direction de La Poste organise des « plans communication » régulièrement pour masquer son incurie !
Il est tout à fait révélateur qu’alors que la réorganisation des bureaux de Poste, TERRAIN, était prétendument censée mieux répondre aux attentes des clients, le temps d’attente moyenne a progressé de 4,2 % entre novembre 2005 et mars 2006!
La raison du départ en grève des huit bureaux de poste parisiens le 12 décembre est l’annonce de 21 suppressions d’emplois. Pourtant, quatre de ces bureaux sont classés en zone urbaine sensible (ZUS) et trois autres sont considérés comme « atypiques », c’est-à-dire qu’ils ne se situent pas en ZUS mais possèdent les mêmes caractéristiques, notamment pour ce qui concerne l’attente et le type de prestations (beaucoup de prestations sociales). Il est aussi à souligner que deux de ces bureaux font partie du plan « contre toute attente ». La mesure phare proposée par la direction pour ces bureaux est la mise en place d’une boutique où il sera possible d’acheter des bricoles : de qui se moque-t-on ?! L’autre mesure est la mise en place d’un responsable accueil dans la salle du public. Une solution certes un peu plus sérieuse mais qui a toutes les chances de rester inefficace, le rôle de ce dernier étant surtout de manager l’équipe et non d’assurer l’accueil du public ! Et sur la question de l’emploi, la direction refuse de négocier !
La grève de ce mois de décembre dans 8 bureaux de poste parisiens pour la défense de l’emploi n’est pas une première. Au total, ce n’est pas moins de 22 bureaux de la capitale qui auront été touchés par ce type d’action en 2006, les 20 bureaux de Montpellier et les bureaux des Bouches-du-Rhône l’auront aussi été, par exemple.
Que les grèves touchent prioritairement les bureaux des quartiers populaires n’est pas un hasard : ces bureaux ne sont pas la priorité de la direction de La Poste ! Son constat fait d’ailleurs froid dans le dos lorsqu’elle regrette la « cannibalisation de la charge guichet par des opérations à faible valeur ajoutée ».
Sa seule réponse est d’écarter les pauvres des bureaux en externalisant les prestations et en développant les automates ! Les propos d’un responsable affirmant qu’il est nécessaire « de faire coïncider les horaires de bureaux de poste avec les habitudes des clients CSP + (catégories socio-professionnelles supérieures) » est tout aussi révélatrice.
Pour le syndicat Sud-PTT du Gers, le renforcement des effectifs est un préalable à toute initiative consistant à réduire les files d’attente, en particulier dans les quartiers populaires, là où les besoins en termes de service public sont les plus importants et prioritaires.
Auch, le 22 décembre 2006
1 commentaire:
Ça fait plusieurs fois déjà que je consulte ton blog et je te dis BRAVO, c’est super ! :) continue comme ça !!!
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