Mardi soir 14 février avait lieu une réunion publique concernant l'installation de trois antennes-relais de téléphonie mobile sur un pylone en centre ville de l'Isle-Jourdain, dans une zone à forte densité d'habitations et à moins de 100 mètres d'une école.
Environ 150 personnes avaient répondu à cette invitation à information et à débat. Après une introduction de M. Alain Tourné, maire, qui faisait le point de l'avancement de ce projet qui a été mis sur la place publique après l'autorisation de travaux délivrée par l'adjoint à l'urbanisme et son affichage. M. Tourné signalait que la DDE ainsi que l'Architecte des Bâtiments de France avaient donné un avis favorable. Ce type d'installation ne nécessitant pas un permis de construire, l'autorisation de travaux est donc suffisante. M. le Maire disait également avoir reçu deux recours amiables de riverains et se déclarait prêt à prendre ses responsabilités après avoir entendu les promoteurs du projet et les opposants...
Les trois représentants de France Telecom présentaient alors leur projet. Bien entendu présentation idyllique où pas un grain de sable ne peut venir troubler le voisinage. "Des relais sont installés sur des hôpitaux, sur des écoles, aucun problème, les émissions d'ondes sont nettement en dessous des seuils fixés par l'OMS, tous les chercheurs sont d'accord pour dire qu'il n'y a aucun risque, etc...".
Avec le docteur Grazide (riverain de l'installation), c'est un tout autre son de cloche ! Et c'est l'énumération de tous les dangers, de chercheurs qui demandent l'application du principe de précaution, de la crainte de voir se renouveler des scandales type amiante ou autres...
De nombreuses questions venant de la salle, posées par des personnes parfois très pointues sur les techniques, sur les ondes émises, sur leur différence avec les ondes de radio ou de télévision. Un débat de spécialistes en quelque sorte. De nombreuses questions également sur le choix du lieu de l'implantation, mais ce choix est facile à comprendre... L'emplacement appartient à France Télécom, donc pas d'achat de terrain ou de loyer qui représente généralement 8000 euros environ par an. Petite économie sans doute, mais multipliée par le nombre de relais...
Après une heure et demie, on peut dire que les deux parties sont restées sur leurs positions. Orange est sûr de son fait : tout est parfaitement légal dans le projet. Mais qui en aurait douté ?
Pour la salle : le principe de précaution doit s'appliquer et si la nécessité de l'antenne n'est pas établie pour les besoins actuels de téléphonie, c'est bien le développement de la troisième génération qui est ici en cause. Un relais d'accord, mais pas en plein centre ville et à proximité des écoles, les collines environnantes offrent de nombreuses possibilités pour cette installation. On rentre donc dans des considérations commerciales, de concurrence et de développement. Ce que ne nie d'ailleurs pas Orange qui avoue avoir pour ambition de devenir "le leader européen". A quel prix ?
Sans doute quelques autres questions auraient mérité d'être débattues...
Les seuil de l'OMS, soit. Mais pour quelle raison l'Italie, l'Autriche et le Luxembourg ont-ils établi des seuils dix fois inférieurs ? Sur quelles études ont-ils basé leur réflexion ?
Que penser des experts qui ne sont certes pas une majorité (mais la minorité aurait-elle tort par définition), et qui ont un point de vue différent des conclusions retenues par l'OMS ?
Roger Santini, Docteur d'Etat ès-sciences, membre de la Bioelectromagnetics Sociéty américaine (BEMS) et de l'Union Radio-Scientifique Internationale (URSI), chercheur à l'INSA est-il crédible ou non ? Dans une étude intitulée : Téléphonie mobile : arguments scientifiques justifiant l'application immédiate du principe de précaution et datant d'avril 2004, M. Santini écrit ceci :
Afin de protéger les populations riveraines de stations relais et les utilisateurs de téléphones cellulaires, il convient dès à présent d'appliquer le principe de précaution :
a) Pour les stations relais : On évitera de les implanter à moins de 300 mètres des lieux habités. En aucun cas le lobe principal du faisceau micro-ondes issu de l'antenne ne sera orienté vers les habitations. Dans l'environnement des antennes, les riverains ne devront pas être exposés à une densité de puissance micro-ondes supérieure à 0,1 μW/cm2 (0,61 V/m).
b) Pour les utilisateurs de téléphones cellulaires : La communication téléphonique ne devra pas dépasser une durée de 2 à 3 minutes. Les jeunes de moins de 16 ans ne l'utiliseront qu'en cas d'urgence...
A ce propos un représentant de France Télécom devait reconnaître (suite à une question du Dr Grazide) qu'Orange avait cessé toute publicité en direction des jeunes. Pour quelle raison puisqu'il venait de nous faire la démonstration de l'absence de danger ?
Autre question fort intéressante que celle posée par Alda Lesouple et que je résumerai ainsi : à quoi et à qui va servir cette nouvelle génération de téléphones portables ? Répond-elle à un manque ou a-t-elle uniquement comme objectif de créer de nouveaux besoins ? Ne s'agit-il pas en l'occurrence uniquement d'une fuite en avant gouvernée par l'intérêt commercial ?
C'est suite à cette question que le responsable d'Orange a déclaré que l'objectif de sa société était de devenir leader Européen...
Savez-vous également que les émissions des relais ne sont pratiquement jamais contrôlées ? Dans le Gers seulement 10 l'ont été selon l'Agence Nationale des Fréquences chargée de ces contrôles (les deux antennes implantées sur l'Isle-Jourdain n'ont jamais été contrôlées selon l'ANF). Il en coûte à l'opérateur 1500 euros pour un contrôle et le contrôle est effectué uniquement suite à une demande (toute personne est en droit d'en faire la demande et c'est gratuit !).
A méditer...
Le sort de ce projet est dorénavant entre les mains de M. le Maire de l'Isle-Jourdain...
La mobilisation continue au cas où le rapport de forces devrait être utilisé en parallèle avec les différents recours.
Environ 150 personnes avaient répondu à cette invitation à information et à débat. Après une introduction de M. Alain Tourné, maire, qui faisait le point de l'avancement de ce projet qui a été mis sur la place publique après l'autorisation de travaux délivrée par l'adjoint à l'urbanisme et son affichage. M. Tourné signalait que la DDE ainsi que l'Architecte des Bâtiments de France avaient donné un avis favorable. Ce type d'installation ne nécessitant pas un permis de construire, l'autorisation de travaux est donc suffisante. M. le Maire disait également avoir reçu deux recours amiables de riverains et se déclarait prêt à prendre ses responsabilités après avoir entendu les promoteurs du projet et les opposants...
Les trois représentants de France Telecom présentaient alors leur projet. Bien entendu présentation idyllique où pas un grain de sable ne peut venir troubler le voisinage. "Des relais sont installés sur des hôpitaux, sur des écoles, aucun problème, les émissions d'ondes sont nettement en dessous des seuils fixés par l'OMS, tous les chercheurs sont d'accord pour dire qu'il n'y a aucun risque, etc...".
Avec le docteur Grazide (riverain de l'installation), c'est un tout autre son de cloche ! Et c'est l'énumération de tous les dangers, de chercheurs qui demandent l'application du principe de précaution, de la crainte de voir se renouveler des scandales type amiante ou autres...
De nombreuses questions venant de la salle, posées par des personnes parfois très pointues sur les techniques, sur les ondes émises, sur leur différence avec les ondes de radio ou de télévision. Un débat de spécialistes en quelque sorte. De nombreuses questions également sur le choix du lieu de l'implantation, mais ce choix est facile à comprendre... L'emplacement appartient à France Télécom, donc pas d'achat de terrain ou de loyer qui représente généralement 8000 euros environ par an. Petite économie sans doute, mais multipliée par le nombre de relais...
Après une heure et demie, on peut dire que les deux parties sont restées sur leurs positions. Orange est sûr de son fait : tout est parfaitement légal dans le projet. Mais qui en aurait douté ?
Pour la salle : le principe de précaution doit s'appliquer et si la nécessité de l'antenne n'est pas établie pour les besoins actuels de téléphonie, c'est bien le développement de la troisième génération qui est ici en cause. Un relais d'accord, mais pas en plein centre ville et à proximité des écoles, les collines environnantes offrent de nombreuses possibilités pour cette installation. On rentre donc dans des considérations commerciales, de concurrence et de développement. Ce que ne nie d'ailleurs pas Orange qui avoue avoir pour ambition de devenir "le leader européen". A quel prix ?
Sans doute quelques autres questions auraient mérité d'être débattues...
Les seuil de l'OMS, soit. Mais pour quelle raison l'Italie, l'Autriche et le Luxembourg ont-ils établi des seuils dix fois inférieurs ? Sur quelles études ont-ils basé leur réflexion ?
Que penser des experts qui ne sont certes pas une majorité (mais la minorité aurait-elle tort par définition), et qui ont un point de vue différent des conclusions retenues par l'OMS ?
Roger Santini, Docteur d'Etat ès-sciences, membre de la Bioelectromagnetics Sociéty américaine (BEMS) et de l'Union Radio-Scientifique Internationale (URSI), chercheur à l'INSA est-il crédible ou non ? Dans une étude intitulée : Téléphonie mobile : arguments scientifiques justifiant l'application immédiate du principe de précaution et datant d'avril 2004, M. Santini écrit ceci :
Afin de protéger les populations riveraines de stations relais et les utilisateurs de téléphones cellulaires, il convient dès à présent d'appliquer le principe de précaution :
a) Pour les stations relais : On évitera de les implanter à moins de 300 mètres des lieux habités. En aucun cas le lobe principal du faisceau micro-ondes issu de l'antenne ne sera orienté vers les habitations. Dans l'environnement des antennes, les riverains ne devront pas être exposés à une densité de puissance micro-ondes supérieure à 0,1 μW/cm2 (0,61 V/m).
b) Pour les utilisateurs de téléphones cellulaires : La communication téléphonique ne devra pas dépasser une durée de 2 à 3 minutes. Les jeunes de moins de 16 ans ne l'utiliseront qu'en cas d'urgence...
A ce propos un représentant de France Télécom devait reconnaître (suite à une question du Dr Grazide) qu'Orange avait cessé toute publicité en direction des jeunes. Pour quelle raison puisqu'il venait de nous faire la démonstration de l'absence de danger ?
Autre question fort intéressante que celle posée par Alda Lesouple et que je résumerai ainsi : à quoi et à qui va servir cette nouvelle génération de téléphones portables ? Répond-elle à un manque ou a-t-elle uniquement comme objectif de créer de nouveaux besoins ? Ne s'agit-il pas en l'occurrence uniquement d'une fuite en avant gouvernée par l'intérêt commercial ?
C'est suite à cette question que le responsable d'Orange a déclaré que l'objectif de sa société était de devenir leader Européen...
Savez-vous également que les émissions des relais ne sont pratiquement jamais contrôlées ? Dans le Gers seulement 10 l'ont été selon l'Agence Nationale des Fréquences chargée de ces contrôles (les deux antennes implantées sur l'Isle-Jourdain n'ont jamais été contrôlées selon l'ANF). Il en coûte à l'opérateur 1500 euros pour un contrôle et le contrôle est effectué uniquement suite à une demande (toute personne est en droit d'en faire la demande et c'est gratuit !).
A méditer...
Le sort de ce projet est dorénavant entre les mains de M. le Maire de l'Isle-Jourdain...
La mobilisation continue au cas où le rapport de forces devrait être utilisé en parallèle avec les différents recours.
Michel Bordes
Une pétition circule et nous vous invitons à la signer. Nous pouvons vous en faire passer un exemplaire, pour cela il vous suffit de nous le demander à l'adresse suivante : poivrevert@orange.fr - ou le télécharger en cliquant sur le lien suivant : Pétition Isle-Jourdain
2 commentaires:
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