samedi 9 juin 2007

A propos du quartier du Garros

Je ne voudrais pas conclure cette campagne sans dire ce que j'ai pu voir et entendre lors de mes visites au quartier du Garros. Certes, j'y ai constaté une convivialité et une solidarité de fait et de bon aloi, qui adoucissent le quotidien des habitants et qui sont comme une réponse naturelle et quelque peu résignée à une situation imposée et vécue comme injuste.
Mais, ceci dit, l'une et l'autre ne suffisent pas à pallier les méfaits insidieux d'un chômage qui frappe de plein fouet des citoyens français quasiment sans défense. On y relève en effet trop de cas de séparations de familles, d'alcoolisme, d'enfants en échec scolaire, de dépressions… que sais-je encore ! Des mamans, nombreuses, dont je tairai par respect le nom, m'ont interpellée à propos de l'errance de leurs jeunes enfants, de leurs difficultés à les élever dignement, du désoeuvrement de leurs aînés auxquels on ne parle jamais d'emploi mais uniquement d'insertion par le biais de Garros Services dont la prestation ne peut durer qu'un temps. Garros Services n'étant qu'une passerelle vers une pleine activité théorique jamais réalisée… d'où déceptions et frustrations !
Quelques pères de famille m'ont désigné des immeubles dits de la Tour et d'Artagnan pour me dire que leur rénovation devrait s'inscrire dans l'urgence : des plafonds s'écrouleraient… ! D'autres ou les mêmes m'ont évoqué les inconvénients d'une promiscuité qui entrave la scolarité d'enfants occupant à trois, voire à quatre, une unique chambre devenue trop petite.
Mais que faire quand on est dénué de ressources, de moyens ?
On met le doigt ici sur cet assistanat tant décrié aujourd'hui par les nantis, assistanat dont les habitants du Garros ne demanderaient qu'à se passer si on leur proposait des emplois décents et sur la durée ! Pour certaines catégories professionnelles, je pense aux agriculteurs, par exemple, cet assistanat ne s'appelle-t-il pas SOLIDARITE NATIONALE ?
A toutes ces souffrances, à tous ces appels au secours, à toutes ces attentes légitimes, les candidats que nous sommes, hommes et femmes de cœur, conscients de la réalité des problèmes, ne peuvent rester sourds, ils doivent se mettre au travail afin de trouver les solutions les plus justes, les plus apaisantes.
A lire, hélas, certains écrits rapportés sur le site du P.S, il est à craindre que la situation des habitants du GARROS ne reste encore longtemps inchangée. Aussi, quel besoin le Gers a-t-il de tels candidats ? Il n'ouvrent leurs yeux et leurs oreilles, (leurs cœurs ?), que quand ça les arrange !
C'est pourquoi, dans la perspective de ce combat qui est le mien, de ce pari exaltant d'améliorer les conditions de vie des familles les plus oubliées de la croissance néo-libérale qui sévit, je vous propose le même combat, le même pari : votez VERT !

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