Vous m’avez invitée à m'exprimer sur le thème « penser l'avenir » ; je vous remercie de cette invitation qui marque … j’ose l’imaginer … une volonté de renouer un contact entre nos deux formations,… ou tout du moins un goût pour le débat, qui est l’élément fondamental de toute démocratie. C’est d’ailleurs un exercice qui est trop peu pratiqué dans nos campagnes. Il faut croire qu’il ne convient pas aux usages des « petits barons » de la politique.
Je vais évidemment vous parler d’écologie.
Comme vous le savez, aujourd’hui, tout le monde est écologiste. Du Président de la République aux « barons » locaux sus-cités, en passant par les responsables des chambres d’agriculture par exemple, tous sont plus écologistes les uns que les autres…
L’un prône le nucléaire comme l’énergie la plus propre en omettant les drames qu’engendre l’extraction de l’uranium, les déchets que l’on ne saura jamais traiter.
D’autres se disent « le Monsieur environnement » de leur formation politique et soutiennent d’aberrants projets routiers ou de pharaoniques barrages qui justifient à eux seuls le nucléaire et l’agriculture industrielle, et que les troisièmes appellent d’ailleurs également de leurs vœux.
Ces derniers se placent même en bons samaritains des énergies renouvelables, espérant que parce qu’un bâtiment est couvert de panneaux photovoltaïques, on acceptera plus facilement qu’il héberge un élevage industriel de canards ou de porcs.
Je sais, ces critiques sont faciles. Mais elles sont simplement destinées à vous expliquer que les solutions ne peuvent pas se traiter de façon isolée. Le propre de l’écologie politique, c’est de traiter tous les sujets de façon transversale. On ne résoudra pas les problèmes environnementaux sans se soucier des problèmes sociaux, et vice-versa.
Nous « pensons l’avenir » en portant le projet de l’écologie politique. C’est un projet qui considère qu'économie, social, environnement et démocratie sont liés. Que la planète étant finie, la croissance économique et la prédation des ressources ne peut être infinie.
Nous avons vécu, jusqu’à présent sans penser qu’il nous faudrait un jour vivre sans pétrole, sans uranium, sans fer, sans cuivre, et sans toutes les matières premières qui ont permis le développement de nos sociétés industrialisées.
Aujourd’hui, on ne peut plus fuir cette réalité. Nous devons apprendre à vivre autrement. Tout reste à inventer ! Le défi consiste à utiliser l’intelligence humaine pour construire le monde de demain que nous souhaitons solidaire, vivant, riche de toutes ses diversités culturelles, respectueux de tous les équilibres de la planète. Et non pour continuer à nous détruire les uns les autres, à grands coups de compétition, de concurrence féroce (les suicides des salariés d’Orange, de Renault, Télécom…, sont d’une certaine manière le résultat négatif de cette intelligence humaine).
L’écologie politique, portée par les Verts, à toujours été un lieu de rassemblement. Et Europe-Ecologie incarne aujourd’hui une nouvelle façon de faire de la politique, en intégrant cette notion d’équilibre entre les différentes familles de l’action militante.
Les partis politiques, dans leur ensemble, ne permettent pas l’expression de tous ceux qui ont des choses à apporter à la vie politique, aux débats, à la constitution d’un nouveau modèle de société. Le rassemblement au delà des partis devient donc incontournable.
Les Verts, au sein d’Europe-Ecologie, jouent un rôle fondamental. Ils sont la colonne vertébrale du mouvement, apportant toute la structure d’un parti et ses moyens (humains, financiers). Toutefois, Europe-Ecologie est quelque chose qui dépasse les Verts.
Europe écologie n'a pas vocation à devenir un parti politique. C’est un réseau qui inclut personnalités et groupes politiques (Les Verts et le POC –qui sont liés depuis de nombreuses élections-).
Les européennes nous ont montré qu'il y avait une demande pour un autre type d'engagement différent de l'engagement dans un parti.
Le rassemblement est né aussi du bilan du Grenelle. La Loi Grenelle I a mis près de deux ans pour être adoptée. La Loi Grenelle II n'est toujours pas passée au Parlement. Depuis l'automne 2007, un deuxième EPR a été lancé, des projets autoroutiers sont sortis des cartons, la loi OGM n'a rien réglé, la contribution climat énergie reste assez floue (et on peut se demander si elle servira l'écologie ou si malheureusement elle servira plutôt à remplir des caisses vidées par le paquet fiscal).
Des associatifs comme Sandrine Bélier de FNE ou Yannick Jadot de Greenpeace avaient fait le bilan du Grenelle et de ses insuffisances et ont rejoint Europe écologie pour que les politiques soient mises en place par des écologistes.
Nous sommes dans une logique de débats et de projet.
En renforçant le projet, on pourra poursuivre l'élargissement du rassemblement. Si des personnalités sont en accord avec ce projet ou souhaitent débattre avec nous, toutes les énergies sont bien sûr les bienvenues.
Je vais évidemment vous parler d’écologie.
Comme vous le savez, aujourd’hui, tout le monde est écologiste. Du Président de la République aux « barons » locaux sus-cités, en passant par les responsables des chambres d’agriculture par exemple, tous sont plus écologistes les uns que les autres…
L’un prône le nucléaire comme l’énergie la plus propre en omettant les drames qu’engendre l’extraction de l’uranium, les déchets que l’on ne saura jamais traiter.
D’autres se disent « le Monsieur environnement » de leur formation politique et soutiennent d’aberrants projets routiers ou de pharaoniques barrages qui justifient à eux seuls le nucléaire et l’agriculture industrielle, et que les troisièmes appellent d’ailleurs également de leurs vœux.
Ces derniers se placent même en bons samaritains des énergies renouvelables, espérant que parce qu’un bâtiment est couvert de panneaux photovoltaïques, on acceptera plus facilement qu’il héberge un élevage industriel de canards ou de porcs.
Je sais, ces critiques sont faciles. Mais elles sont simplement destinées à vous expliquer que les solutions ne peuvent pas se traiter de façon isolée. Le propre de l’écologie politique, c’est de traiter tous les sujets de façon transversale. On ne résoudra pas les problèmes environnementaux sans se soucier des problèmes sociaux, et vice-versa.
Nous « pensons l’avenir » en portant le projet de l’écologie politique. C’est un projet qui considère qu'économie, social, environnement et démocratie sont liés. Que la planète étant finie, la croissance économique et la prédation des ressources ne peut être infinie.
Nous avons vécu, jusqu’à présent sans penser qu’il nous faudrait un jour vivre sans pétrole, sans uranium, sans fer, sans cuivre, et sans toutes les matières premières qui ont permis le développement de nos sociétés industrialisées.
Aujourd’hui, on ne peut plus fuir cette réalité. Nous devons apprendre à vivre autrement. Tout reste à inventer ! Le défi consiste à utiliser l’intelligence humaine pour construire le monde de demain que nous souhaitons solidaire, vivant, riche de toutes ses diversités culturelles, respectueux de tous les équilibres de la planète. Et non pour continuer à nous détruire les uns les autres, à grands coups de compétition, de concurrence féroce (les suicides des salariés d’Orange, de Renault, Télécom…, sont d’une certaine manière le résultat négatif de cette intelligence humaine).
L’écologie politique, portée par les Verts, à toujours été un lieu de rassemblement. Et Europe-Ecologie incarne aujourd’hui une nouvelle façon de faire de la politique, en intégrant cette notion d’équilibre entre les différentes familles de l’action militante.
Les partis politiques, dans leur ensemble, ne permettent pas l’expression de tous ceux qui ont des choses à apporter à la vie politique, aux débats, à la constitution d’un nouveau modèle de société. Le rassemblement au delà des partis devient donc incontournable.
Les Verts, au sein d’Europe-Ecologie, jouent un rôle fondamental. Ils sont la colonne vertébrale du mouvement, apportant toute la structure d’un parti et ses moyens (humains, financiers). Toutefois, Europe-Ecologie est quelque chose qui dépasse les Verts.
Europe écologie n'a pas vocation à devenir un parti politique. C’est un réseau qui inclut personnalités et groupes politiques (Les Verts et le POC –qui sont liés depuis de nombreuses élections-).
Les européennes nous ont montré qu'il y avait une demande pour un autre type d'engagement différent de l'engagement dans un parti.
Le rassemblement est né aussi du bilan du Grenelle. La Loi Grenelle I a mis près de deux ans pour être adoptée. La Loi Grenelle II n'est toujours pas passée au Parlement. Depuis l'automne 2007, un deuxième EPR a été lancé, des projets autoroutiers sont sortis des cartons, la loi OGM n'a rien réglé, la contribution climat énergie reste assez floue (et on peut se demander si elle servira l'écologie ou si malheureusement elle servira plutôt à remplir des caisses vidées par le paquet fiscal).
Des associatifs comme Sandrine Bélier de FNE ou Yannick Jadot de Greenpeace avaient fait le bilan du Grenelle et de ses insuffisances et ont rejoint Europe écologie pour que les politiques soient mises en place par des écologistes.
Nous sommes dans une logique de débats et de projet.
En renforçant le projet, on pourra poursuivre l'élargissement du rassemblement. Si des personnalités sont en accord avec ce projet ou souhaitent débattre avec nous, toutes les énergies sont bien sûr les bienvenues.
1 commentaire:
Merci pour ce billet très agréable… et souriant (pour un sujet pas évident) !
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