vendredi 25 septembre 2009

Du soleil dans les champs : une fausse bonne idée

Les Verts l’affirment à nouveau : il nous faut sortir de l’âge du nucléaire ! Oui, nous voulons développer les énergies renouvelables, mais pas n’importe comment, pas à n’importe quel prix, pas en réduisant notre capacité à produire notre alimentation.
Non, le projet de St-Clar ne fait pas l’unanimité ! 23ha de terres agricoles sont détournées de leur vocation nourricière. Le développement des énergies renouvelables, photovoltaïque en tête, ne doit pas rentrer en compétition avec la production de l’alimentation. En effet, pour développer une alimentation de qualité et de proximité que les citoyens appellent de leurs vœux, il est indispensable de ne plus sacrifier de terre arable. De plus, nous regrettons que la maison de retraite ait préféré son propre profit financier plutôt qu’un profit nutritif en faveur de ses résidents. Il aurait probablement été possible de produire une partie de l’alimentation sur place.
Notre département voit aussi l’émergence d’une nouvelle dynamique incitée par la chambre d’agriculture : l’installation de photovoltaïque sur les bâtiments agricoles. Cette diversification de l’activité des agriculteurs est évidemment bénéfique pour leur revenu comme pour le développement des énergies renouvelables, mais elle présente une dérive possible qu’il est nécessaire de prévenir. Installer du solaire sur des bâtiments existants, ce serait très positif. Par contre, il serait néfaste que l’intégration d’énergie solaire devienne un alibi pour faciliter l’autorisation de nouveaux bâtiments d’élevages industriels.
Nous ne soutenons pas cette nouvelle mise concurrence : nourrir sainement la population ou fournir une énergie propre, ces deux urgences écologiques doivent être traitées transversalement et non mises dos à dos.
Il est, par exemple, tout à fait possible de rendre obligatoire l’installation de photovoltaïque pour tout nouveau permis de construire, notamment pour les projets commerciaux et industriels, comme c’est déjà le cas dans certaines grandes villes espagnoles. Combien de toitures dans les zones d’activité pourraient être mises à profit pour la lutte contre le dérèglement climatique ?
Aujourd’hui tout le monde parle d’écologie, tout le monde se dit écologiste, mais en réalité personne n’a changé. La droite comme la « drauche » sont incapables de sortir du modèle de croissance qui nous a conduit dans le mur. Ce n’est pas le saupoudrage environnemental à base de « croissance verte » qui fera émerger les bonnes solutions. Nous non plus, nous n’avons pas changé et nous sommes toujours convaincus que, seule, une réelle transformation écologique de notre économie permettra de répondre aux enjeux auxquels notre société doit faire face. Rappelons aussi qu’une certaine sobriété énergétique, dans nos modes de production et de consommation, est un préalable indispensable à l’efficacité de toute politique visant à réduire notre impact sur le climat.
Tous les dix ans, en France, la surface d’un département disparaît sous le béton et le bitume. Pourquoi ne tirer du Grenelle que ses mauvaises idées ? Cet affichage de personnalités locales révèlerait-il un besoin de verdir un bilan pas très rose ?

David Pomies - Porte parole des Verts 32
05 62 67 70 78 - 06 80 07 98 70
davidpomies32@gmail.com

2 commentaires:

voyance mail gratuit a dit…

J’aime beaucoup ton article, je le trouve très bien écrit et structuré cela change car on a pas souvent l’occasion de voir ce genre d’article.

voyance email a dit…

J’aime beaucoup les sujets que tu traites, qui semblent tellement simples et habituels pour nous blogueuses qu’on ne pense même pas à en faire un article.