Un réfugié climatique en glace s'installe au Parlement Européen de Strasbourg

A quelques semaines du début de la négociation internationale sur le climat à Copenhague, les députés d'Europe Ecologie, avec le soutien du groupe des Verts /ALE, ont installé aujourd'hui un réfugié climatique en glace dans la cour centrale du Parlement européen de Strasbourg. Symbole de la fragilité de l'Humanité au regard du péril climatique, cette sculpture éphémère, réalisée par le sculpteur vosgien Christian Claudel, disparaîtra en quelques jours.
A l'heure où les négociations internationales sur le climat piétinent, et après le message fort du Parlement européen pour Copenhague envoyé hier soir, les Députés d'Europe Ecologie interpellent vigoureusement les chefs d'Etat et de gouvernement en amont du Conseil européen des 29 et 30 octobre.
Pour limiter le réchauffement de la planète en dessous du seuil critique de 2°C, l'Europe doit :
- s'engager à réduire ses émissions d'au moins 40% d'ici à 2020, par rapport à 1990;
- aider financièrement les pays en développement, et en particulier les plus vulnérables, à faire face au changement climatique en mobilisant au moins 35 milliards d'euros par an de financement public d'ici à 2020.
Cette aide devra s'ajouter et non se substituer aux engagements d'aide publique au développement.
Face à ces nouveaux défis, les députés Europe Ecologie du Sud Ouest, Catherine Grèze et José Bové, s'inquiètent : "Ce réfugié climatique, beau symbole illuminé au centre du Parlement Européen, n'est pas uniquement le symbole des quelques 20 millions de migrants qui demanderont asile d'ici 2020. Il représente tous ceux qui vont subir de plein fouet les effets du changement climatique, dans les pays en développement comme au sein de l'Union Européenne. La crise climatique accentue crises économique et sociale, accroissant encore les inégalités. Outre la défense de notre environnement, c'est à la défense des citoyens du monde qu'il s'agit désormais de s'atteler. Il est temps que nous, au sein de l'Union Européenne, fassions de nos promesses des réalités."