
Les Etats Généraux de la Santé et de l’Assurance Maladie se sont réunis les 21 et 22 octobre 2006 à BOBIGNY. Les VERTS y ont participé, au même titre que de très nombreuses organisations politiques, associatives et syndicales.
L’objectif de ces deux jours de débats souvent foisonnants et passionnés, était d’amender et d’adopter un « manifeste anti-libéral et pour le droit à la santé ». A l’occasion des campagnes électorales de 2007, ce manifeste constitue un ensemble de propositions et d’alternatives visant à placer la Santé et l’Assurance Maladie au cœur de l’actualité sociale et politique de notre pays.
Les grandes lignes du texte final, dont de nombreux développements annexes restent en cours de discussion, sont les suivantes :
- affirmer que la Santé est un bien public inaliénable, devant échapper à la marchandisation ;
- passer d’une logique de soins à une logique de Santé, fondée sur les besoins réels de la population et sur une politique de prévention (éducation sanitaire) ;
- financer démocratiquement une Sécurité Sociale publique et solidaire basée sur la cotisation sociale, en revalorisant la part des revenus du travail dans la Valeur Ajoutée ;
- développer la Démocratie Sanitaire par une évaluation et un contrôle citoyens des politiques de santé nationale (suppression de l’HAS) et régionale (SROS), et en accordant la gestion de la Sécurité Sociale aux représentants élus des assurés sociaux ;
- réintégrer dans le domaine public la Médecine du Travail, la recherche médicale notamment pharmaceutique, l’information et la formation médicales ;
- préserver le Service Public hospitalier en supprimant le Plan Hôpital 2007 et la Tarification à l’Activité (T2A), qui vont provoquer s’ils sont adoptés sa privatisation concurrentielle ;
- développer les Centres de Santé, les hôpitaux et maternités de proximité ;
- sortir le Secteur Psychiatrique du rôle d’outil de contrôle social que la politique sécuritaire néo-libérale voudrait lui attribuer (pour preuve, la loi SARKOZY sur la « prévention de la délinquance ») ;
- lutter contre les conditions socio-écologiques de la souffrance psychique (précarité économique, dégradation des conditions de travail, de logement et d’environnement) ;
- développer et démocratiser les autorités de Santé européennes et internationales (OMS, création d’une Agence Mondiale des Médicaments).
Concrètement, ce programme des EGSAM nationaux doit être désormais répercuté et débattu au niveau local. Dans le GERS, les différentes instances démocratiques qui luttent contre la privatisation néo-libérale du système de Santé, n’ont pas encore réussi à se fédérer, et c’est regrettable.
Conscients de l’importance des enjeux soulevés par l’Urgence Ecologique, et portés par cette dynamique de rassemblement autour d’une question sociale essentielle, les VERTS du GERS proposeront donc ce printemps une réunion-débat sur l’avenir de notre Santé.
Olivier LABOURET
1 commentaire:
Excellent article de qualité. Je suis tout à fait d’accord .
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