Il est des nuits que l'on n'oublie pas. Celle du 7 juin dernier compte au nombre de celles-ci. Une soirée électorale mémorable où, bureau de vote après bureau de vote, les bonnes nouvelles s'amoncelaient dans une joie indescriptible. Mais au-delà des résultats historiques qui permettaient aux écologistes - au travers tout le continent - d'envoyer au Parlement européen une équipe élargie et débordante de projets, nous savions surtout que nous venions d'ouvrir l'univers des possibles.
Car ce fut un vote d'adhésion à nos analyses mais aussi et surtout à nos propositions. Toutes les études de l'après scrutin en témoignent, personne n'a voté Europe Écologie par hasard ou par erreur. Ce résultat, par son ampleur, faisait passer les écologistes du rôle de simple sonneur d'alertes à celui de porteur de solutions. Cette évolution majeure de la place de l'écologie dans la sphère politique, nous l'attendions depuis des décennies. Nous y voilà…
Mais ce succès européen, aussi impressionnant soit-il, ne fera sens que si nous parvenons à le compléter en le déclinant au niveau régional. Car nous ne réussirons à réorienter les sociétés humaines aujourd'hui en perdition, que si nous pouvons agir - à la fois - sur les règles du jeu global mais aussi mettre en place - immédiatement - un nouveau mode de développement au niveau local. Faire l'un sans réaliser l'autre, nous priverait des indispensables synergies que l'urgence réclame. Nous voilà donc engagés désormais dans la seconde manche, celle des élections régionales du printemps prochain, avec la même détermination et la même énergie que nous l'avons fait pour l'Europe. Nous le faisons toujours dans le cadre d'Europe Écologie, rassemblement fécond, réaffirmé et prêt à s'élargir davantage.
Mais une campagne électorale est un périple au long cours. Avant de s'engager sur un tel chemin, le voyageur avisé inspecte soigneusement le contenu de son sac. Quels sont les atouts dans notre jeu ? La liste en est longue, essayons de la détailler.
Dynamique
D'abord nous pouvons compter sur une réelle dynamique électorale qui trouve d'ailleurs ses racines avant les européennes. Dès 2008, nous obtenions par exemple des scores à deux chiffres dans la plupart des cantons, et, pour la première fois, une écologiste, Dominique Voynet, était appelée à la tête d'une ville de plus de 100 000 habitants (et ce, contre le gré des socialistes…). Une récente législative partielle a confirmé la tendance en désignant une écologiste comme la mieux à même de rassembler le camp progressiste (pour finir à 5 petites voix de son entrée au Palais Bourbon !) dans une circonscription, celle des Yvelines, pourtant promise de toute éternité à la droite la plus pure. Les premiers sondages sont également très flatteurs et indiquent que nous repartons déjà du palier atteint avant l'été. C'est la première fois de l'Histoire de l'écologie qu'une campagne électorale débute ainsi, en nous plaçant souvent parmi les favoris, et toujours comme les challengers les plus crédibles._
Crédibilité
Ces résultats ne sont pas nés de rien. Ils reposent d'abord sur la pertinence de nos analyses, aujourd'hui reprises dans tous les lieux de pouvoir même si c'est encore de façon terriblement fragmentaire et incohérente. N'oublions pas que nous sommes celles et ceux qui, depuis parfois des décennies, avons diagnostiqué les causes convergentes de cette crise majeure et multiforme (financière, sociale, climatique, énergétique, alimentaire, sanitaire, environnementale, culturelle, etc.) que doit désormais affronter l'Humanité. Notre crédibilité est d'abord forgée dans le feu d'une l'actualité qui valide, hélas, chaque jour davantage, l'ensemble des thèses que nous avons maintes fois exposées.
Cohérence
Nos adversaires pillent notre vocabulaire - sans vraiment en comprendre la substance - avec la même avidité avec laquelle ils ont jusqu'ici pillé la planète. Mais dans leur course pathétique derrière nous, un pinceau de peinture verte à la main, ils buttent encore et toujours sur la cohérence de nos propositions programmatiques : pour eux le développement durable est la chose décorative qu'ils croient pouvoir ajouter après avoir mis en place leurs sempiternelles politiques productivistes, comme on passe la serpillière autour d'une baignoire qui déborde. Si notre programme est à ce point innovant c'est parce que c'est en amont que nous entendons réinterroger l'ensemble des politiques : quel progrès ? Quel impact ? Quelles solidarités ? Quels lendemains ? Leur projet est celui d'un monde finissant, le nôtre celui d'un monde naissant...
Clarté
Notre positionnement politique est également très clair : même si nous partageons avec d'autres formations certaines valeurs de progrès et une critique sans faille des dégâts du libéralisme, on ne peut plus se satisfaire de leurs discours qui sonnent désespérément creux. Nous ne connaissons que trop bien le bilan dont ils sont comptables. Ceci nous pousse naturellement à entrer en campagne sous nos seules couleurs, sans compromission avec des partis qui ne conçoivent le partenariat qu'en termes de soumission leur laissant tout loisir de prolonger ensuite, tranquillement, leur petit jeu stérile... Si une convergence doit avoir lieu, ce sera sur la base du rapport de force décidé - en Midi-Pyrénées et dans les autres régions - par les seuls électeurs après une campagne où l'on entend bien ouvrir tous les débats de fond. Et c'est bien avant le soir du premier tour que l'on invitera toutes les formations progressistes à la confrontation publique des programmes afin d'évaluer les rapprochements possibles… ou les points de rupture.
Ancrage
Une autre divergence fondamentale entre nous et nos adversaires réside tout simplement dans le regard que les uns et les autres nous portons sur le fait régional. Pour eux, la région est un simple échelon administratif, une "boutique" à tenir ou à conquérir, un petit épisode tactique dans le concours de ces egos qui rêvent d'Élysée. Ils ne croient pas en la région, pas plus qu'ils ne croyaient en l'Europe. La sanction des urnes pourrait dès lors être identique. La région est pour nous, au contraire, un territoire aussi pertinent qu'essentiel pour développer un projet nouveau pour et avec nos concitoyens. À l'image des Dany, Éva et autres José qui s'impliqueront bien sûr totalement à nos cotés dans la campagne, notre liste ne sera constituée que de femmes et d'hommes connus pour un dévouement et un courage maintes fois prouvés dans l'action de terrain. Quant aux valeurs d'accueil et de partage, portées par notre terre occitane ouverte sur la diversité du monde, elles irriguent également notre projet. Nous savons où nous allons, parce que nous savons aussi d'où nous venons._
Ouverture
La gauche traditionnelle critique - avec nous - la perversité du régime hyper présidentiel de Sarkozy mais qui installe souvent dans ses baronnies un pouvoir tout aussi autocratique où les élus sont dépossédés de leur rôle, les citoyens marginalisés, les contre-pouvoirs ignorés. Nous avons d'ores et déjà annoncé notre volonté d'une nouvelle gouvernance, collégiale, ouverte, participative, paritaire et transparente. Parce que nous sommes déterminés à faire vivre pleinement la Démocratie, même l'opposition devrait avoir, à sa juste mesure, sa part de travail à faire. Dis-moi la façon dont tu agis en politique et je te dirais déjà ce que vaut ta politique…
Convivialité
Reste enfin notre plus bel atout : notre pratique militante puisée à mille sources, convergentes et complémentaires. Alors que tous nos adversaires politiques se déchirent au sein même de leur propre famille, dans les médias, dans leurs congrès ou même devant les tribunaux, notre sérénité, notre confiance partagée et notre convivialité attirent à nous chaque jour de nouvelles énergies citoyennes. Pour paraphraser Gandhi, continuons à être à l'image de la société apaisée et solidaire que nous appelons de nos vœux. Auprès de toutes celles et tous ceux qui désespèrent de la politique, c'est peut-être là notre argument le plus convaincant.
Dynamique, crédibilité, cohérence, clarté, ancrage, ouverture, convivialité… Oui, décidément, nous avons de magnifiques cartes entre nos mains. Mais leur valeur réelle dépendra avant tout de la façon dont nous saurons les utiliser, avec mesure, méthode et détermination. Alors que l'horizon du productivisme est toujours aussi noir, cette prise de conscience de notre potentiel d'action au regard des enjeux colossaux à venir nous place face à une extrême responsabilité. C'est une situation inédite, exaltante mais redoutable. Redoutable mais exaltante.
J'en appelle donc à chacune et chacun d'entre vous pour mobiliser dès aujourd'hui toutes les bonnes volontés. Il nous faut maintenant impliquer le plus grand nombre, alerter les consciences, démultiplier les actions de terrain, ouvrir des horizons insoupçonnés. Le temps des alertes est derrière nous, le temps de la réalisation est venu. Nous entrons en campagne non pour témoigner, mais pour convaincre, pour rassembler, et - qui sait - pour gagner.
Il est des rendez-vous que l'on n'a pas le droit de manquer.
Soyons dignes de l'espérance que nous avons fait naître.
Mais ce succès européen, aussi impressionnant soit-il, ne fera sens que si nous parvenons à le compléter en le déclinant au niveau régional. Car nous ne réussirons à réorienter les sociétés humaines aujourd'hui en perdition, que si nous pouvons agir - à la fois - sur les règles du jeu global mais aussi mettre en place - immédiatement - un nouveau mode de développement au niveau local. Faire l'un sans réaliser l'autre, nous priverait des indispensables synergies que l'urgence réclame. Nous voilà donc engagés désormais dans la seconde manche, celle des élections régionales du printemps prochain, avec la même détermination et la même énergie que nous l'avons fait pour l'Europe. Nous le faisons toujours dans le cadre d'Europe Écologie, rassemblement fécond, réaffirmé et prêt à s'élargir davantage.
Mais une campagne électorale est un périple au long cours. Avant de s'engager sur un tel chemin, le voyageur avisé inspecte soigneusement le contenu de son sac. Quels sont les atouts dans notre jeu ? La liste en est longue, essayons de la détailler.
Dynamique
D'abord nous pouvons compter sur une réelle dynamique électorale qui trouve d'ailleurs ses racines avant les européennes. Dès 2008, nous obtenions par exemple des scores à deux chiffres dans la plupart des cantons, et, pour la première fois, une écologiste, Dominique Voynet, était appelée à la tête d'une ville de plus de 100 000 habitants (et ce, contre le gré des socialistes…). Une récente législative partielle a confirmé la tendance en désignant une écologiste comme la mieux à même de rassembler le camp progressiste (pour finir à 5 petites voix de son entrée au Palais Bourbon !) dans une circonscription, celle des Yvelines, pourtant promise de toute éternité à la droite la plus pure. Les premiers sondages sont également très flatteurs et indiquent que nous repartons déjà du palier atteint avant l'été. C'est la première fois de l'Histoire de l'écologie qu'une campagne électorale débute ainsi, en nous plaçant souvent parmi les favoris, et toujours comme les challengers les plus crédibles._
Crédibilité
Ces résultats ne sont pas nés de rien. Ils reposent d'abord sur la pertinence de nos analyses, aujourd'hui reprises dans tous les lieux de pouvoir même si c'est encore de façon terriblement fragmentaire et incohérente. N'oublions pas que nous sommes celles et ceux qui, depuis parfois des décennies, avons diagnostiqué les causes convergentes de cette crise majeure et multiforme (financière, sociale, climatique, énergétique, alimentaire, sanitaire, environnementale, culturelle, etc.) que doit désormais affronter l'Humanité. Notre crédibilité est d'abord forgée dans le feu d'une l'actualité qui valide, hélas, chaque jour davantage, l'ensemble des thèses que nous avons maintes fois exposées.
Cohérence
Nos adversaires pillent notre vocabulaire - sans vraiment en comprendre la substance - avec la même avidité avec laquelle ils ont jusqu'ici pillé la planète. Mais dans leur course pathétique derrière nous, un pinceau de peinture verte à la main, ils buttent encore et toujours sur la cohérence de nos propositions programmatiques : pour eux le développement durable est la chose décorative qu'ils croient pouvoir ajouter après avoir mis en place leurs sempiternelles politiques productivistes, comme on passe la serpillière autour d'une baignoire qui déborde. Si notre programme est à ce point innovant c'est parce que c'est en amont que nous entendons réinterroger l'ensemble des politiques : quel progrès ? Quel impact ? Quelles solidarités ? Quels lendemains ? Leur projet est celui d'un monde finissant, le nôtre celui d'un monde naissant...
Clarté
Notre positionnement politique est également très clair : même si nous partageons avec d'autres formations certaines valeurs de progrès et une critique sans faille des dégâts du libéralisme, on ne peut plus se satisfaire de leurs discours qui sonnent désespérément creux. Nous ne connaissons que trop bien le bilan dont ils sont comptables. Ceci nous pousse naturellement à entrer en campagne sous nos seules couleurs, sans compromission avec des partis qui ne conçoivent le partenariat qu'en termes de soumission leur laissant tout loisir de prolonger ensuite, tranquillement, leur petit jeu stérile... Si une convergence doit avoir lieu, ce sera sur la base du rapport de force décidé - en Midi-Pyrénées et dans les autres régions - par les seuls électeurs après une campagne où l'on entend bien ouvrir tous les débats de fond. Et c'est bien avant le soir du premier tour que l'on invitera toutes les formations progressistes à la confrontation publique des programmes afin d'évaluer les rapprochements possibles… ou les points de rupture.
Ancrage
Une autre divergence fondamentale entre nous et nos adversaires réside tout simplement dans le regard que les uns et les autres nous portons sur le fait régional. Pour eux, la région est un simple échelon administratif, une "boutique" à tenir ou à conquérir, un petit épisode tactique dans le concours de ces egos qui rêvent d'Élysée. Ils ne croient pas en la région, pas plus qu'ils ne croyaient en l'Europe. La sanction des urnes pourrait dès lors être identique. La région est pour nous, au contraire, un territoire aussi pertinent qu'essentiel pour développer un projet nouveau pour et avec nos concitoyens. À l'image des Dany, Éva et autres José qui s'impliqueront bien sûr totalement à nos cotés dans la campagne, notre liste ne sera constituée que de femmes et d'hommes connus pour un dévouement et un courage maintes fois prouvés dans l'action de terrain. Quant aux valeurs d'accueil et de partage, portées par notre terre occitane ouverte sur la diversité du monde, elles irriguent également notre projet. Nous savons où nous allons, parce que nous savons aussi d'où nous venons._
Ouverture
La gauche traditionnelle critique - avec nous - la perversité du régime hyper présidentiel de Sarkozy mais qui installe souvent dans ses baronnies un pouvoir tout aussi autocratique où les élus sont dépossédés de leur rôle, les citoyens marginalisés, les contre-pouvoirs ignorés. Nous avons d'ores et déjà annoncé notre volonté d'une nouvelle gouvernance, collégiale, ouverte, participative, paritaire et transparente. Parce que nous sommes déterminés à faire vivre pleinement la Démocratie, même l'opposition devrait avoir, à sa juste mesure, sa part de travail à faire. Dis-moi la façon dont tu agis en politique et je te dirais déjà ce que vaut ta politique…
Convivialité
Reste enfin notre plus bel atout : notre pratique militante puisée à mille sources, convergentes et complémentaires. Alors que tous nos adversaires politiques se déchirent au sein même de leur propre famille, dans les médias, dans leurs congrès ou même devant les tribunaux, notre sérénité, notre confiance partagée et notre convivialité attirent à nous chaque jour de nouvelles énergies citoyennes. Pour paraphraser Gandhi, continuons à être à l'image de la société apaisée et solidaire que nous appelons de nos vœux. Auprès de toutes celles et tous ceux qui désespèrent de la politique, c'est peut-être là notre argument le plus convaincant.
Dynamique, crédibilité, cohérence, clarté, ancrage, ouverture, convivialité… Oui, décidément, nous avons de magnifiques cartes entre nos mains. Mais leur valeur réelle dépendra avant tout de la façon dont nous saurons les utiliser, avec mesure, méthode et détermination. Alors que l'horizon du productivisme est toujours aussi noir, cette prise de conscience de notre potentiel d'action au regard des enjeux colossaux à venir nous place face à une extrême responsabilité. C'est une situation inédite, exaltante mais redoutable. Redoutable mais exaltante.
J'en appelle donc à chacune et chacun d'entre vous pour mobiliser dès aujourd'hui toutes les bonnes volontés. Il nous faut maintenant impliquer le plus grand nombre, alerter les consciences, démultiplier les actions de terrain, ouvrir des horizons insoupçonnés. Le temps des alertes est derrière nous, le temps de la réalisation est venu. Nous entrons en campagne non pour témoigner, mais pour convaincre, pour rassembler, et - qui sait - pour gagner.
Il est des rendez-vous que l'on n'a pas le droit de manquer.
Soyons dignes de l'espérance que nous avons fait naître.
Gérard ONESTA
Ancien Vice-Président du Parlement européen
Porte parole du Rassemblement des écologistes de Midi Pyrénées
Ancien Vice-Président du Parlement européen
Porte parole du Rassemblement des écologistes de Midi Pyrénées
2 commentaires:
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